Est-ce possible ? Poser la question, ce n’est pas toujours y répondre – d’ailleurs, si on le savait, on vendrait la solution pour des millions ! Mais, à défaut de pouvoir livrer le remède miracle aux querelles conjugales, nous vous donnons ici quelques pistes pour vous réconcilier avec votre moitié. Des astuces à mettre en application rapidement pour ne pas laisser votre petit conflit se transformer en guerre ouverte !
S'EMBROUILLER, DE TEMPS EN TEMPS, CE N’EST PAS SI MAL
Tous les psys de la planète vous le diront : non seulement les disputes font partie intégrante des relations amoureuses, mais elles sont aussi et surtout saines pour le couple quand il est possible de faire comprendre son point de vue, de trouver des compromis. Cela veut dire que vos opinions vous tiennent à cœur et que vous n’êtes pas toujours sur la même longueur d’onde que son partenaire. On a chacun sa propre personnalité, et même si on s’aime très très fort, 1+1 égalera toujours 2, jamais 1. Maintenant que c’est dit, ce n’est pas pour autant que ces disputes sont agréables et qu’elles ne font pas mal au cœur. D’ailleurs, c’est un vrai soulagement quand ces prises de tête et l’orage sont derrière nous ! Contrairement à ceux de Dame Nature, nos nuages gris à nous ne s’en vont pas aussi rapidement qu’un simple coup de vent. A chacun d’y mettre du sien pour trouver la bonne manière de gérer le conflit et hisser le drapeau blanc dans les temps. L’erreur à ne pas commettre, c’est d’enfouir ses ressentis négatifs, de retenir ses émotions, de ruminer dans son coin et de ne pas en parler à son partenaire. Refuser de faire face au problème peut provoquer de la frustration, de l’incompréhension, de l’énervement voire de la colère ou même, dans le pire des cas, mener à la rupture. La clé, c’est communiquer, mais pas n’importe comment.
VOICI DE QUOI CALMER LE JEU RAPIDEMENT
Préférez le “je” au “ tu” Dans les moments de tension, on a souvent tendance à accuser l’autre de tous les torts sans se remettre soi-même en question. Or, le reproche n’est pas une solution et sera de toute façon mal perçu par celui qui le reçoit. L’idée, c’est de parler en “je”. Dites-lui : “Je me sens mal quand tu fais ou tu dis ça” plutôt que “C’est de ta faute, tu me fais du mal”. Le “tu” accuse l’autre, il le rend responsable du problème, culpabilise, juge et peut même humilier. Le “je” n’énonce que son propre ressenti, sans accuser personne. C’est déjà mieux…
Trouver un plan C “Ma solution (A) est la bonne, la tienne (B) pas”. Cette façon de raisonner va vous envoyer droit dans le mur, le mieux, c’est de trouver un terrain d’entente commun, un plan (C). Le plan C n’est donc pas, comme certains l’auront pensé, le fameux “plan cul”… La réconciliation sur l’oreiller souvent évoquée pour résoudre les conflits conjugaux n’est au contraire pas préconisée. Le sexe en étant fâchés, c’est non, le sexe en étant réconciliés, oh ouiiii !
PRONONCER LE MOT MAGIQUE
Raté… ce n’est pas “merci”, comme pour les enfants! Selon Hal Runkel, thérapeute de couple, lors d’une dispute, on a tendance à attaquer l’autre sur ses points faibles, à vouloir le blesser en appuyant là où ça fait mal. Une méthode destructrice qui est évidemment à bannir. En réalité, il suffirait justement d’employer un simple mot pour faire cesser ces attaques verbales : “Aïe”. Par cette expression de douleur, vous montrez à l’autre votre vulnérabilité en lui faisant comprendre que vous êtes blessé et que l’autre est allé trop loin. Si évidemment il saisit l’allusion sans vous dire « Aïe ? Mais je ne t’ai même pas touchée » … « Si, en plein cœur. »
DIRE “PARDON”
Présenter ses excuses est tout, sauf simple. Pour beaucoup s’excuser, c’est reconnaître ses responsabilités, avouer qu’on a eu tort. Pourtant, lorsque les excuses sont prononcées par celui qui a initié le conflit, elles sont fondamentales pour celui qui les reçoit, car il se sent entendu. Et si elles facilitent la réconciliation, elles ne seront utiles que si elles partent d’un vrai ressenti. En revanche, en demander à l’autre n’a aucun intérêt, on ne force pas quelqu’un à s’excuser s’il n’en a pas envie.
TENTER UN PETIT GESTE
Lui prendre doucement la main, poser votre tête sur son épaule, lui faire un petit bisou dans le cou ou même lui adresser un regard doux sont autant de gestes qui signeront votre désir d’enterrer la hache de guerre. Ces petits pas vers votre moitié pourront, presque l’air de rien, détendre l’atmosphère et ouvrir la voie à une discussion apaisée – encore faut-il que l’autre y soit réceptif… à vous de le sentir, mais ne brusquez pas les choses. Certains ont besoin de plus de temps pour décolérer.
LA MÉTHODE 5-5-5
Simplissime! Cette technique inventée par Susan Clarke et CrisMarie Campbell, auteurs du livre “The Beauty of Conflict for Couples”, serait également infaillible – si, si. Comme son nom l’indique, elle se décortique en trois parties égales de 5 minutes. Quand un désaccord apparaît dans le couple, l’idée est de laisser l’un des deux parler 5 minutes (pas une de plus, pas une de moins), puis l’autre également 5 minutes; les 5 minutes restantes sont consacrées au dialogue. À vos chronos !
RELATIVISER
Chouchou est toujours en retard ? Loulou ne range jamais ses chaussettes sales dans le panier à linge ? C’est agaçant, certes. Mais de là à faire une montagne de ces petits détails du quotidien… Essayez plutôt de relativiser et demandez-vous si le motif de la querelle sera aussi important dans dix ou vingt ans; il y a fort à parier que la réponse sera négative. Râlativiser ne sert à rien non plus…
FAIRE UNE ACTIVITÉ À DEUX
Ça y est, la guerre est finie? Alors, fêtez ça, vous l’avez bien mérité ! Offrez-vous un cinéma, un resto en amoureux ou même une balade à vélo. Faire une activité à deux permet en effet de prolonger la réconciliation verbale, et de respirer, ensemble. L’idéal ? Une promenade en forêt, qui aidera le couple à se reconnecter, à se retrouver dans un cadre privilégié pour contenir ses émotions ou pourquoi pas… un moment à deux coupés du monde là ou vous le souhaitez…
Si une dispute démarre au quart de tour, il lui en faudra plus pour s’éteindre, se dissiper et se calmer. 5 minutes ne sont pas suffisantes pour effacer des mots blessants qui seraient sortis sous l’agacement d’une journée déjà bien tendue. Une fois que les chevaux sont lâchés, ils doivent galoper avant de se calmer. Rien ne sert donc de cravacher ou de mettre de l’huile sur le feu (si mes exemples équestres ne vous parlent pas, lol). Mettez-y du vôtre et sachez que dans un couple, il n’y a jamais un tout blanc et un tout noir, on est teinté de gris tous les deux. À vous d’ouvrir les yeux et de vous réconcilier si vous souhaitez continuer à deux.